Maître Artisan en Boulangerie
Une forte personnalité et 20 années au service d’autrui.
Une passion, un métier.
L’histoire du pain, du blé et du boulanger est l’une des plus vielle histoires au monde. C’est certainement l’une des plus belles et l’une des meilleures.
LES ORIGINES DU PAIN: UNE VIELLE HISTOIRE
Quel est le premier boulanger de l’histoire? A cette question, il n’y aura sans doute jamais de réponse. Cependant, la recherche historique permet d’avancer quelques pistes sérieuses sur l’origine du pain.
Retour quelques milliers d’années en arrière. Sur les rives du Tigre et de l’Euphrate vivent les Sumériens. Ils occupent alors le territoire comprenant les actuels Iran et Irak. L’époque? Près de 5000 ans avant Jésus Christ. Tout comme en Egypte, de nombreuses céréales poussent dans ces contrées, dont le blé. Vraisemblablement, les Sumériens et les Égyptiens fabriquent plusieurs sortes de pain. Plus tard, soit 1346 ans avant Jésus-Christ, Tout Ankh Amon est enterré avec du pain dans son tombeau. Au-delà de la mort, l’âme du pharaon devait pouvoir trouver de la nourriture.
Le temps passe. Les Égyptiens transmettent leur savoir aux Grecs. Ces derniers font fermenter la pâte en y ajoutant de la soude ou du jus de raisin. Comme les boulangers actuels, ils diversifient leur production pour proposer aux consommateurs des pains aux arômes variés: pain au miel, à l’anis, à la crème…Si la forme est généralement ronde, ils «sculptent» aussi la pâte selon leur inspiration.
Arrivent alors les Romains. En même temps qu’ils conquièrent la Grèce, ils adoptent les bonnes manières de ses habitants. Les légionnaires y gagnent une nourriture nouvelle qui les change de la bouillie. A Pompéi, ensevelis sous la lave, on retrouve des moulins, des fours et des boulangeries.
Plus près de nous, au Moyen âge, les abbayes jouent un rôle important pour le développement de la boulangerie. Souvent situées sur les chemins de pèlerinage, elles ravitaillent les croyants qui effectuent ces parcours sacrés.
Au début du second millénaire, apparaissent les premiers textes qui réglementent la profession. En 1217 le boulanger doit obtenir une autorisation royale pour exercer. Quelques années plus tard, un autre décret détermine le nombre d’années d’apprentissage.
Ensuite les siècles se succèdent sans apporter de profonds bouleversements. Sous Louis IXV, le pain s’allonge et devient plus blanc. La loi du 17 mars 1791 supprime les corporations et permet donc aux boulangers d’exercer librement leur métier. Dans les années qui ont précédé la révolution, le manque de pain ou le pain de mauvaise qualité était fréquent. Après 1789, un pain de l’égalité est imposé, il n’y a plus de pain noir pour les pauvres et du pain blanc pour les riches. En 1780 Parmentier ouvre la première école de boulangerie. Le four du village demeure un lieu de fête et la banalité (impôts sur l’utilisation obligatoire du four du Seigneur) est supprimée en 1793.
Les boulangers travaillent toujours durement.
Il faut attendre le XXème siècle pour voir la consommation baissée et les nouvelles techniques de fabrication se généraliser.